Nous sommes allés visiter le projet de méthanisation de Boutigny sur Essonne. Nous y avons été très bien accueillis par des agriculteurs passionnés qui aiment leur métier et leurs terres. Pour compléter leur activité par un revenu supplémentaire, ils se lancent dans un nouveau métier, la méthanisation.
30 tonnes de déchets provenant de leurs exploitations (4) et des exploitations voisines, un peu de la société Daregal de Milly La Forêt, seront traitées par jour. Tout est pensé pour un maximum de sécurité et d’écologie. Ces agriculteurs se refusent d’épandre sur leurs terres des produits polluants appelés « biodéchets » mais venant en fait des ménages, des entreprises ou de stations d’épuration…
Ils n’épandront pas à proximité des habitations et feront attention à épandre dans les moments propices. Par exemple, ils nous précisent qu’épandre en plein soleil l’été sous de fortes chaleurs est mauvais parce qu’on perd en qualité des engrais apportés par le digestat et on s’expose à des odeurs.
Ce type d’unité de méthanisation est soutenue par le groupe écologiste à la région. Nous ne soutenons effectivement que les projets agricoles de petite taille (< 10 000 t/an). Ces unités de méthanisation qui s’inscrivent dans un projet d’autonomie énergétique de l’exploitation méritent d’être encouragés.
Bien conscient que la méthanisation suscite de nombreuses résistances locales en raison des nuisances induites, notamment dans le cadre de projets aujourd’hui disproportionnés, la taille des unités doit être limitée afin d’éviter les effets pervers de la méthanisation pour l’environnement et les habitants. De plus, les grosses unités mettent en situation de concurrence les cultures alimentaire et énergétique.
L’unité de méthanisation de Fontenay Le Vicomte est bien plus grosse que celle de Boutigny Sur Essonne, 31560 tonnes par an à Fontenay contre 10 000 à Boutigny. Nous avions pris rendez-vous avec les deux agriculteurs de Fontenay et Auvernaux mais ils ont annulé à cause du gel qui a provoqué des imprévus dans leurs cultures.
A Fontenay les agriculteurs sont majoritaire à 60%, à Boutigny 95%. A Fontenay, ils prévoient comme intrants des « biodéchets » fournis par la société SEDE. Si on cherche un peu sur Internet on s’aperçoit très vite que SEDE appartient au groupe Veolia. Sur leur page internet on trouve:

le lien: SEDE
L’épandage, l’odeur, la pollution de ces déchets posent de multiples questions. Une fois encore, nous le réaffirmons, la population doit être informée. Le dossier doit lui être soumis et une consultation publique doit être menée. Hélas la majorité actuelle à la région a jugée bon de ne plus rendre obligatoire les consultations au-dessous de 100 tonnes par jour!
En fonction des agriculteurs du projet et des points de stockage de digestats liquides, les communes concernées par ces épandages sont: Auvernaux, Baulne, Fontenay Le Vicomte, Mennecy, Ballancourt, Chevannes, Nainville-Les-Roches, Saint Fargeau-Ponthierry, La Ferté Alais, Saint Vrain, Vert-Le-Petit, Champcueil.
Presque toutes ces communes appartiennent à la CCVE et aucune nouvelle de son président Patrick Imbert à ce propos… Des associations se forment contre ce projet puisque les élus ne réagissent pas ou tardivement. Une pétition circule. La plupart des maires connaissent ce projet depuis 2020. La population s’inquiète. La non information crée la suspicion.
Très beau travail d’information, bravo Patrick Polverelli.
J’aimeJ’aime
Merci beaucoup pour ces informations complémentaires. En effet on ne peut pas comparer avec celle de Boutigny Bien dommage que la ccve ne communique pas sur le projet de Fontenay-Le-Vicomte.
Ce sera peut-etre à l’ordre du jour du prochain conseil communautaire?
J’aimeJ’aime
Ce mail est très factuel: ni à charge ni complaisant.
Le projet de Fontenay le Vicomte doit être présenté dans l’horizon du “business plan” soit au minimum dans les 5 ans à venir pour apprécier les tonnages à venir qui sont déjà bien supérieur à un projet agricole qui se veut artisanal .
L’analyse d’impact par des organismes indépendants est indispensable dans notre zone Natura 2000.
Les risques opérationnels non décrits par le projet et fort bien documentés par l’ancien Maire Jean-Luc Gouarin doivent être analysés pour être qualifiés et maîtrisés ou devenir des facteurs de blocage selon leur gravité.
Après la plaquette marketing vient le temps de la rigueur !
Vous voudrez bien nous informer de la position du Président de la CCVE .
Merci
Jean-Michel Goyard
J’aimeJ’aime