« co-habitons ! »

Le phénomène de l’étalement urbain est une plaie pour notre communauté de communes et particulièrement pour Mennecy qui en subit les conséquences sur son cadre de vie. La rédaction de nouveaux objectifs au sein d’un SCOT PCAET est un enjeu majeur.

La crise sanitaire a mis à mal le lien social et la co-habitation, il est nécessaire de réfléchir à ces notions dans leurs différentes dimensions.  Ainsi la co-habitation doit être abordée sous l’angle du logement, mais avec la nature et le vivant, avec les territoires voisins, avec l’emploi ou encore entre les différents modes de transport.

Nous devons co-habitater à l’échelle des espaces publics, à l’échelle des quartiers et enfin à l’échelle des foyers. Chacune de ces échelles appelle des outils différents (budgets participatifs, travailleurs de quartiers, engagement associatif et bénévolat).

La co-habitation avec la nature et le vivant doit occuper une grande place dans les débats et les discussions, dans la conduite des projets urbains.

Zoom sur la nature

Il faut utiliser des outils concrets, à l’image de la « toile du vivant » – permettant la mise en valeur de l’écosystème qui nous entoure – ou des indicateurs de comptabilité écologique, comme l’ESGAP, développés par le WWF.

C’est cet aller-retour entre théorie et action, réflexion théorique et actions concrètes, qui doit faire la force de notre futur SCOT PCAET dans l’application des objectifs de sobriété foncière inscrits dans la récente loi climat et résilience. Nous devons penser et aménager notre territoire pour le préparer aux défis climatiques de demain.

Restons ZAN… 

Impératif de développement et préservation des terres agricoles ne font pas bon ménage, on pourrait même parler d’injonctions contradictoires et pourtant des solutions existent.

Cette Zéro Artificialisation Nette bloquerait, selon beaucoup d’élus de la majorité de notre CCVE, les possibilités d’accueillir de nouveaux habitants désireux de quitter les grandes villes et de trouver un cadre de vie plus serein.

La préservation des terres agricoles est indispensable. Des décrets d’application cruciaux, notamment sur la définition exacte de l’artificialisation sont attendus à l’échéance de février 2022. Cette loi devrait aussi déterminer les objectifs territorialisés de réduction de consommation d’espaces. Le pouvoir d’appréciation et d’adaptation des préfets devrait devenir décisif pour permettre un développement raisonné, mais équitable, de tous les territoires.

« Le sol, ce n’est pas juste un support, c’est un système vivant, complexe » Selon Philippe Clergeau, professeur émérite au Museum national d’histoire naturelle et auteur d’ouvrages sur la biodiversité et l’urbanisme, la végétalisation, atout majeur contre les effets du changement climatique, est conciliable avec l’urbanisme.

Les villes deviennent invivables, et dans cet espace trop minéral, la végétalisation rend d’immenses services. Elle permet en effet de diminuer les températures, jusqu’à 8 à 10 degrés en été, de stocker le carbone et de réguler la pollution atmosphérique. On sait, par exemple, que les particules de diesel se fixent sur les feuilles des arbres. En cas de fortes pluies, l’eau s’infiltre en pleine terre, ce qui permet de prévenir les inondations. La présence importante du végétal favorise aussi le bien-être, la santé physique et mentale, le lien social… La ville ne peut être durable si l’on ne la végétalise pas. Quand il fera 40 degrés pendant les mois d’été en 2040, les climatiseurs ne vont pas faire reculer notre empreinte carbone !

Comment concilier urbanisation et biodiversité ?

Cela demande un engagement politique : préserver des espaces naturels, agricoles, limiter les constructions et cesser de faire table rase avant d’aménager. Il faut commencer par effectuer des diagnostics des sols, des flux d’eau, des corridors écologiques et ainsi adapter les aménagements urbains à ce qui doit être préservé, de même que l’on peut renforcer la biodiversité en partant de la végétation naturelle des friches, des corridors verts, de la trame bleue. Comme on ne peut surdensifier la ville, il faut mener une réflexion globale sur les logements vacants, les friches, imaginer une ville archipel avec une ville-centre et des « villettes », et entre ces espaces urbains, des espaces naturels, forestiers, agricoles, avec des réseaux de bus fréquents. Les projets alimentaires territoriaux peuvent aussi faire évoluer ces environnements urbanisés.

Comment recréer des écosystèmes ?

En associant diverses essences locales d’arbres qui ont évolué ou qui vont s’adapter avec le climat, les insectes… Les végétaux ont des relations avec les pollinisateurs et, au niveau du sol, avec les bactéries, les champignons et une faune invisible. Le sol, ce n’est pas juste un support, c’est un système vivant, complexe. Il faut enlever du bitume, creuser de grandes tranchées pour planter des arbres d’essences différentes dans la pleine terre, de manière à ce qu’ils communiquent entre eux et favorisent le développement d’une microfaune du sol. Végétaliser le bâti contribue à donner de l’épaisseur à des corridors écologiques de pleine terre et permet aussi de freiner les arrivées d’eau. Une biodiversité installée sera alors gage de stabilité des services rendus contre les îlots de chaleur, le CO2 et les inondations.

Oui, le SCOT PCAET est un enjeu majeur et je regrette qu’aux quatre ateliers organisés par la CCVE nous n’étions qu’entre 10 et 20 à participer sur plus de 60 000 habitants. Une enquête publique aura lieu. Participez !!!

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