
Le nouveau document du conseil départemental (au bas de notre article) que nous avons pu nous procurer fait peur. Un nouveau tracé apparaît et passe très près des habitations menneçoises! Certes le tracé n’est pas définitif mais il se rapproche et est évoqué dans le projet…
C’est un document officiel voté par le conseil départemental alors à qui faire confiance? Pensez-vous vraiment que ce ne sera l’occasion de bétonner de nouvelles terres agricoles?Pensez-vous vraiment que toutes ces nouvelles constructions n’occasionneront pas une croissance du trafic? Pensez-vous vraiment que tous ces nouveaux entrepôts n’occasionneront pas une croissance du trafic? Pensez-vous vraiment que ce bétonnage sur des terres imperméables n’occasionnera pas d’inondations du plateau menneçois? Pensez-vous vraiment que ce bétonnage de terres agricoles est compatible avec notre lutte contre le dérèglement climatique?
Par Amélie Poinssot:
C’est une expertise importante, résultat de deux années de travail, qui le dit : il est possible, en matière de logement, de répondre en même temps aux urgences sociales et aux urgences écologiques. Dans leur rapport présenté mardi 19 mars, la Fondation pour la nature et l’homme et la Fondation Abbé Pierre montrent ainsi que l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) en 2050, instauré par la loi « Climat et résilience » de 2021, est compatible avec la nécessité de construire du logement et de concevoir autrement le bâti existant.
L’impératif est là : on compte plus de 4 millions de mal-logés en France, et la Fondation Abbé Pierre estime que la France a besoin de 400 000 nouveaux logements par an. Mais il faut le rappeler aussi : l’artificialisation des sols est la première cause de l’effondrement de la biodiversité, et elle nous rend plus vulnérables au changement climatique – elle aggrave les risques d’inondation et crée des îlots urbains de chaleur.
À l’inverse, des pistes existent : favoriser l’occupation des logements vacants (3,1 millions, un chiffre en augmentation de 60 % depuis 1990), construire dans les interstices urbains, transformer les friches. C’est à un changement de modèle qu’appellent les deux fondations face à la l’urbanisation galopante. Elles donnent à voir, au passage, ce chiffre éloquent : « La superficie des espaces artificialisés a augmenté de 72 % entre 1982 et 2018 en France métropolitaine tandis que la population n’a crû que de 19 %. »
Et cette bétonisation continue malgré des circonstances atténuantes. C’est ce que montre l’exemple du Pas-de-Calais touché par les inondations, sur lequel s’est penché Manuel Magrez.
Le rapport arrive une semaine après celui, extrêmement fourni, de la Cour des comptes sur l’adaptation au changement climatique. La politique d’urbanisme et de logement y est particulièrement critiquée pour n’avoir pas pris en compte la multiplication et l’intensification des pics de chaleur, et pour manquer de cohérence et d’efficacité.
L’immobilier, font valoir les juges chargés de l’évaluation des politiques publiques, est un angle mort du plan national d’adaptation au changement climatique. Or, outre la lutte contre l’artificialisation des sols, une autre planification reste à mener : celle concernant les fronts de mer menacés par la montée des eaux. Là aussi, un chiffre fait froid dans le dos : moins d’une quinzaine de communes ou groupements de communes ont adopté une stratégie territoriale pour s’adapter au changement de la limite entre terre et mer.
Tel le large recours à la climatisation des logements, la politique du secteur reste dans une logique court-termiste et dans des formes de mal-adaptation, dénonce la Cour des comptes, alors que les risques augmentent. Et il manque toujours une donnée essentielle : l’évaluation des coûts de l’adaptation à ces nouvelles données climatiques.
Le pouvoir actuel va même à contre-courant de ce qu’il faudrait faire et préfère écouter le lobby du BTP, raconte Lucie Delaporte dans sa dernière enquête : la politique de rénovation énergétique, qui a été source de fraudes massives, est en train de revenir plusieurs années en arrière. Le mois dernier, le nouveau ministre du logement, Guillaume Kasbarian, présentait la « simplification » du secteur. Il reprenait la liste de courses des représentants du BTP. »
Document du conseil départemental:
vous avez un plan plus net svp car sur celui-ci on distingue mal les limites levitt et les zones a construire sur le PLU habitations et activités
merci
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hélas, non. C’est le plan officiel!
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